24, 25/06/2014 : Kalungu
Nous nous arrêtons au camping King's
highway camp. Il est tenu par des sud africains. Le camping est beau et propre,
tout y est bien pensé : douche chaude, porte serviette, point d'eau lessive et
vaisselle avec eau chaude, poubelle... Il y a même une petite rivière en contre
bas, avec un rochet pour s'y poser tranquillement. Parfait pour nous reposés de
ces aléas douaniers. Nous y resterons deux nuits. La manager nous donneras des
conseils sur la route à prendre en Afrique du Sud et nous confortera sur nos
prochaines étapes en Zambie.
26, 27, 28/06/2014 : Kapisha hot
spring
Nous nous dirigeons vers Shiwa
Ngandu une grande propriété britannique et plus particulièrement le
camping/lodge de Kapishya Hot spring situé, comme son nom l'indique, près d'une
source chaude.
Il faut passer une première
barrière à laquelle nous devons remplir un carnet avec notre nom et notre
origine. Ceci fait, nous repartons lorsque le gardien nous rappelle et nous dit
: "au fait j'allais oublié, vous pourriez me donner un peu d'argent ?
" Je crois que nous ne devrions même plus être surpris !
Nous arrivons dans le domaine de
Shiwa Ngandu. Tout est bien entretenu, la piste est magnifique, les animaux
paissent dans de belles prairies. Ce domaine est aussi connu pour la superbe
demeure qu'il abrite. Un beau manoir style italien. Au premier abord nous
pourrions penser qu'un homme fortuné y a réalisé son caprice mais la réalité en
est tout autre. C'est en fait M. Gore-Browne, un anglais né en 1883, qui, lors
d'un voyage est tombé amoureux du lieu. Avec l'accord des locaux, il y a
construit et dirigé une ferme avec la volonté de faire évoluer l'esprit
colonialisme. Il a été jusqu'à s'investir dans la politique de Zambie, Rhodesia
du nord à l'époque, pour faciliter les connections avec l'Angleterre. Il a
réussi à faire une petit bout d'Afrique qui fonctionne bien. A l'heure actuelle
c'est encore le seul blanc qui a eu le droit à des funérailles officielles en
Zambie. Avec un beau discours du président : "He was born an Englishman
and died a Zambian. Perhaps if Africa had more like him, the transition from
colonial rule to independence would have been less traumatic". (Il est né
en Anglais et est mort en Zambien. Peut être que si l'Afrique avait eu plus
d'homme comme lui, la transition de l'ère coloniale à l'indépendance aurait été
moins traumatique). Aujourd'hui le domaine est dirigé par les petits enfants.
Un peu plus loin ce trouve le
camp, l'endroit est très agréable. C'est verdoyant, pleins de fleurs et situé
au bord d'une rivière. Les sources chaudes sont à quelques minutes de marche du
camping et on peut s'y baigner, l'eau est à 39°. Assis sur le fond, nous avons
de l'eau jusqu'au coup.
Nous profiterons de ce très bel
endroit pour nous reposer et faire quelques activités proposées par le lodge.
Le 2ème jour, nous choisissons
d'aller voir les peintures rupestres. C'est une jolie ballade mais nous sommes
un peu déçus par les peintures qui ne sont en fait que des cercles.
Le 3ème jour, nous faisons du
rafting. Il y a quelques rapides mais au global c'est plutôt une ballade
tranquille. Nous aurons la surprise d'y croiser un crocodile. Nous ne pensions
pas qu'il y en avait dans le coin mais notre guide nous explique qu'à partir du
mois de septembre, ils remontent la rivière. La ballade se termine dans la
retenue du barrage hydro électrique. Micka est curieux, nous irons jusqu'à
visiter la centrale. Les gars sont assez fiers de leur travail et en parlent
bien volontiers.
Durant notre séjour nous
croiserons pas mal de voyageurs. En fait la Zambie est le goulet de l'Afrique
de l'Est en ce moment. Personne ne passe par la RDC (République Démocratique du
Congo) et pas grand monde n'ose le Mozambique. Nous passons pas mal de temps à
discuter avec eux dans les sources chaudes.
On aura un couple de retraités
Anglais, ils sont venus par la route avec leur Def. Ils ont pris le bateau de Turquie
en Jordanie puis de Jordanie en Egypte. Comme les belges que nous avions
rencontré, ils ont adoré le Soudan. On ne sait plus exactement quand ils sont
partie de chez eux mais ça fait pas mal de temps. Ils étaient sur la route du
cap et leur objectif est de revenir au Kenya pour Noël.
Nous discuterons aussi avec un
couple de hollandais. Ils sont en camion DAF aménagé et embarque une moto qui
leur sert souvent pour la reconnaissance des pistes. Un camion c'est tout
confort mais ça ne passe pas partout. Ils ne sont pas beaucoup plus vieux que
nous. Il a vendu sa société en 2008, depuis ils voyagent. Ils ont fait pas mal
de chose, dont une bonne partie de l'Afrique de l'Ouest. Grosse expérience
donc.
Ces différentes discussions nous
réconfortent un peu. Chacun à son lots de problèmes avec les locaux. Un couple
italien/suisse ont eu pas mal de problèmes avec la police du Malawi. Les
hollandais remportent la palme. Ils tentent régulièrement le camping sauvage
avec leur camion. Ils ont eu plusieurs fois des mauvaises surprises. Une fois
réveillés au milieu de la nuit pas huit gars qui voulaient de l'argent. Une
autre fois les militaires sont venus au petit matin prétextant qu'il fallait
payer. Quoi ? Personne ne le savait mais il fallait payer. Ils y ont passé la
journée. Finalement nous nous en sortons pas si mal. A part quelques accueils
discutables nous n'avons pas plus de problèmes que ça. Et pour le moment, aucun
PV ou bakchich.
29, 30/06/2014 : North Luangwa
Après ces quelques jours de
repos, nous décidons d'aller visiter le North Luangwa NP. Nous y ferons une
boucle et dormirons deux nuits au Natwonge Community campsite situé juste après
la barrière du parc. Mais avant cela, nous rejoignons la ville de Mpika car
nous n'avons plus assez de kwachas et il faudrait vraiment que nous trouvions à
manger. Nous testons le premier distributeur mais il est en panne, il en est de
même pour les deux autres. Nous passons deux bonnes heures à la recherche d'un
distributeur qui fonctionne et les prochaines villes sont beaucoup trop loin.
Nous décidons d'attendre un peu, le temps de manger pour voir s'ils se
remettent en route. Miracle, en début d'après midi, ça fonctionne. Micka retire
donc des kwachas, à ce moment une personne vient vers lui et lui demande si ça
fonctionne, Micka répond :
- Oui c'est bon, tu peux y aller.
- ah, donnes moi un peu d'argent
alors !
- ??
Nous souhaitions aussi nous
réapprovisionner en nourriture mais c'est dimanche et les magasins sont fermés.
Nous prenons donc la piste en direction du parc. Celle-ci est belle mais nous
mettrons 1h30 pour y arriver. Sur le chemin, nous verrons deux serpents que
nous pensons être des puff adder (vipères heurtantes) dont une que nous frôlons
avec les roues de droites. Micka a juste eu le temps de faire un écart. Cela ne
l'empêche pas de poursuivre son chemin.
Arrivés à l'entrée du parc, le
garde nous apprend que nous avons besoin d'un guide pour en faire la visite. C'est
un peu débile. Si nous voulions simplement le traverser, nous n'aurions pas
besoin de guide mais, vu que nous revenons au point de départ, c'est différent.
Nous n'avons pas le choix et puis ça permettra de discuter. Le garde nous
expose les tarifs : le prix du parc par personne auquel s'ajoute la voiture.
Puis il réfléchit un peu et rajoute 150Kw. Il nous dit que c'est pour le repas
du guide. Rapide calcul de tête, ça fait plus de 17€. Nous sommes en moyenne à
11€/jour pour deux personnes depuis le début du voyage. Ca sent clairement
l'arnaque d'autant qu'on sait comment ça se passe. Les gars n'emmènent jamais
rien, même pas une bouteille d'eau. On entame donc la discussion :
- C'est pour quoi ces 150Kw?
- C'est pour que le guide mange,
tu ne veux pas qu'il mange?
- C'est un peu cher pour un repas
!
- Ha? et tu veux qu'il mange pour
combien?
- C'est une négociation en fait?
- Oui, tu veux donner combien?
- C'est la grille tarifaire du
gouvernement ça?
- Oui.
Nous la consultons, nous
retrouvons bien le prix par personne et celui pour la voiture. Rien qui
concerne le guide. Nous reprenons :
- Le gouvernement dit que nous
devons payer ça, rien de plus. C'est ce que nous allons faire!
Enervé il nous répond :
- Hope to you !! (comme vous
voulez) Je dirais au guide de prendre sa nourriture !! Revenez demain matin
pour le prendre.
Encore une arnaque d'évitée. Nous
savons comment ça va se passer. Le guide viendra les mains dans les poches et
nous lui donnerons à manger. Ca ne nous gêne pas mais on ne comprend pas bien
la logique de devoir payer en plus de le nourrir.
Le Community campsite est situé
au bord d'une petite rivière, l'endroit est sympa et nous y sommes seuls. On
nous prévient que la pompe est en panne, il n'y a donc pas d'eau. Ce n'est pas
très grave, nous avons notre réserve et l'eau coule en abondance dans la
rivière. La température chute vite, nous sommes bien en hiver, heureusement
nous pouvons nous réchauffer grâce à notre feu. Il fera 8°C pendant la nuit.
Aucun problème pour dormir, nous avons nos gros duvets mais en sortir est un
peu plus sport.
Le lendemain, nous revenons à
l'entrée pour prendre le ranger. Comme prévu, il n'a que son fusil dans les
mains mais il a l'air sympa.
Pour parvenir à la zone
intéressante du parc, il nous faut d'abord descendre l'escarpement sur lequel
nous sommes. En effet, le parc est bordé d'un coté par des montagnes et de
l'autre par la rivière Luangwa. Un peu avant d'arriver dans la plaine, nous
passons une clôture électrifiée. Celle-ci forme une enceinte hautement
surveillée car elle recueille 29 rhino noirs, les derniers du pays. Le projet
de protection est financé par le zoo de Francfort. A chaque fois que nous
franchirons la barrière nous devrons noter notre nom, plaque d'immatriculation
et direction.
La journée se passe très bien
avec notre guide. De temps à autre nous descendons de voiture pour explorer un
peu à pied. C'est d'ailleurs à pied que nous découvrirons un carcasse de
buffle, tué par deux lions d'après le ranger. Il se fit aux traces de mises à
mort pour l'espèce et à la quantité de viande mangée pour le nombre d'individu.
Nous verrons des traces de rhino mais pas les animaux en question, toujours
pas. Un peu plus tard, toujours à pied, nous surprendrons deux hyènes. L'une
d'entre elles fuit mais l'autre reste à une cinquantaine de mètres de nous, pas
vraiment effrayée. De notre coté l'excitation est trop forte pour avoir peur. Une
hyène là, à cinquante mètre. Nous sommes à pieds dans le bush. Nous ne savons
plus vraiment qui observe l'autre. Finalement elle décidera de partir, nous ne
lui courrerons pas après.
Arrive l'heure du déjeuner, nous
nous arrêtons en bordure de rivière. Nous n'avons pas grand chose à manger,
quelques oranges, œufs durs, beignets et tomates achetées au bord de la route. On
accompagne le tout d'un coca frais. Sur l'autre rive des pêcheurs nous font
signe de leur envoyer quelque chose. Notre ranger rigole. C'est un bon prétexte
pour aborder le sujet de la mendicité avec lui. La discussion est intéressante,
il nous expose son avis : "Il y a très peu d'Africains qui prévoient leur
avenir. Ils vivent au jour le jour. Lorsqu'ils gagnent de l'argent, ils le
dépensent sans penser au lendemain. Lorsqu'ils sont seul, ils arrivent encore à
se débrouiller. Le problème arrive avec les enfants, ils n'ont rien préparé,
pas d'économie, pas d'emploi stable, aucun plan pour l'avenir. Ils vivent
toujours limite sans prévoir les aléas de la vie."
Nous n'avons pas vu énormément d'animaux et
les paysages ne sont pas exceptionnels, on devient peut être plus exigent et la
végétation s'assèche, mais nous avons passé une bonne journée. Ce soir c'est
patate douce nature, on n'a plus de beure, plus de poivre et la viande on n'en
parle pas, ça fait un bail. Il nous reste juste du sel pour l'accompagnement.
Même pas un carré de chocolat en dessert. Hier soir c'était pareil avec un
butternut, il est vraiment temps que nous trouvions à manger.
01/07, 02/07 et 03/07/2014 : Mutinondo
Nous repassons par Mpika, les
deux mini-supermarkets sont ouverts. Nous trouvons même un peu de viande. Un
poulet congelé et du bœuf qu'il faudra faire bien cuire.
Après ravitaillement en ville,
nous partons pour la réserve privée de Mutinondo. Il nous faut traverser 25km
de bush plat pour atteindre le site qui dévoile de beaux dômes rocheux. Le camp
est tenu par une hollandaise très accueillante. De notre emplacement, nous
pouvons grimper sur un des dômes pour bénéficier d'une superbe vue. Nous y
prendrons quelques apéro en terrasse.
Le site étant agréable, nous
décidons d'y rester plusieurs jours afin d'avoir le temps de faire quelques
activités hors de la voiture.
Contents d'avoir pu acheter du
bœuf, Micka s'empresse de le faire mariner dans une préparation bière, oignons,
champignons. Un repas élaboré pour ce soir !
Le deuxième jour, nous faisons
une ballade à cheval d'une heure et demi assez sportive. Nous enchainons pas,
trot, galop. Pour une remise en selle, c'est assez sport. Micka s'entraine au
trot en levé tandis que je l'observe derrière moi pour donner quelques
conseils, du coup à force de me retourner, je me paie un bon torticolis.
Le lendemain, nous avons droit à
de bonnes courbatures ce qui ne nous empêche pas de faire une petite rando pour
aller voir les trois cascades. Mais avant cela, nous prenons le petit déjeuner
avec nos voisins sud Africains dont nous avons fait connaissance la veille. Breth
et Ivonne, sont en voyage pour 1 an en Defender après avoir passé 8 ans à
travailler à Dubaï. Nous comparons les aménagements de nos véhicules et parlons
beaucoup de nos parcours et des lieux que nous allons visités. Ils nous donnent
des conseils sur les incontournables de l'Afrique du Sud avant de partir en
direction de Ndola au nord de Lusaka.
Nous hésitions à aller visiter
les wetlands vers le lac Bangwelu et Micka aurait voulu aller au mémorial de
Livingstone à Chipundu. Cet aventurier est décédé dans cette région. Ayant
dédié sa vie à l'Afrique, son coeur a été enterré dans ce village puis son
corps embaumé a été rapatrié en Angleterre. La visite de ce mémorial est
normalement gratuite mais il ne serait pas étonnant d'y voir quelqu'un nous
réclamer de l'argent pour rendre hommage à un grand homme qui s'est battu pour
l'abolition de l'esclavage. Notre discussion avec les sud Af nous a plus donné
envie de visiter l'Ouest du pays en passant par les Ngonye/Sioma Falls. C'est
donc la direction que nous prendrons.
C'est bancal mais ça fait l'affaire, il faut juste que le poulet soit cuit avant la branche !
Après 4 bières (en plusieurs jours) on améliore la technique.
04/07 et 05/07/2014 : Mutinondo - Lusaka
Sur la great north road pour
rejoindre Lusaka, nous faisons une étape à Forest Inn afin d'y passer la nuit.
Nous arrivons à Lusaka pour le
déjeuner, nous nous rendons au Manda Hill (centre commercial) afin de manger au
pizza Inn, une valeur sure. Nous en profitons ensuite pour nous ravitailler
avant de rejoindre le Pionner Camp. C'est un réel confort de faire ses courses
dans un supermarché bien achalandé. On ne sent rend pas compte dans notre vie
quotidienne française.
Au camping, il y a beaucoup plus
de monde que la dernière fois. Nous rencontrons un couple de français avec
leurs deux enfants. Ils habitent tout près de Chantilly. Ils viennent juste
d'atterrir et de récupérer leur véhicule de location. Ils nous paraissent tout
stressés, courent partout et parlent vite. Etions nous comme ça en quittant la
région parisienne il y a 4.5 mois?
Internet ne fonctionne pas cette
fois. Nous parvenons juste à lire quelques mails avant que la connexion ne
passe en limitée. La mise à jour du blog sera pour une autre fois. Nous
accumulons le retard. La dernière fois que nous avons eu internet était à
Dodoma où nous avions pu mettre à jour notre récit jusqu'à Moshi. Autant dire
que nous avons fait quelques kilomètres depuis. Heureusement le téléphone
satellite nous permet de donner et de recevoir quelques nouvelles.
06/07/2014 : Lusaka - Kafue
Après une ultime tentative avec
internet nous décidons de reprendre la route. Nous prenons la direction du parc
de Kafue. Ce parc est le plus grand de Zambie, nous avions l'intention de le
visiter à notre arrivée en Afrique mais, depuis, nous avons croisé pas mal de
personnes déçues par sa visite. L'objectif n'est donc pas de le visiter mais
simplement de le traverser en y passant une nuit. Notre vrai objectif est
l'Ouest de la Zambie et notamment les Sioma falls ainsi que les rives du
Zambèze.
La route pour atteindre Kafue est
longue et monotone. Nous avons l'impression de faire 300km de ligne droite,
vraiment rien de passionnant.
Arrivés dans Kafue nous nous
dirigeons vers le Mukambi camp car celui-ci est placé à la frontière du parc ce
qui nous permettra de ne pas payer les droits d'entrées uniquement pour passer
la nuit. Malheureusement celui-ci ne fait camp comme nous l'entendons. Il
propose en fait des tentes aménagées pour 200 $ la nuit. Dommage l'endroit
était bien placé, en bordure de rivière, propre et bien entretenu. La
réceptionniste nous indique le Mukomba camp, celui-ci est situé dans le parc
mais, de ce que nous comprenons, il aurait un arrangement pour être dispensé de
ses droits d'entrées.
Nous nous y rendons par une
petite piste, la végétation est globalement très sèche, elle a brulé par
endroit, mais c'est justement dans ces zones incendiées que la vie reprend. De
petites touffes vertes tendre font leur apparition. Plus nous en approchons
plus nous avons le sentiment que nous allons tomber dans un camp à l'africaine.
C'est gagné ! A notre arrivée, le gars nous dit que le camp ne fonctionne pas,
problème d'eau, et nous demande 200 Kw (23.5€) pour y passer la nuit. Sans même
avoir vu le camp nous lui disons que ce ne sera pas plus de 150Kw. Il souhaite
nous montrer l'endroit avant de discuter le prix. Il nous montre un espace au
bord de la rivière, l'endroit est bien, et il nous indique d'utiliser les
toilettes du lodge en "rénovation". Il s'agit en fait d'un lodge en
ruine, les murs et sols sont fissurés, il n'y a plus de fenêtre et le toit a
disparu. Les toilettes et la douche fonctionnent encore mais elles sont pleines
d'insectes et de crottes de chauve-souris. Micka regarde le gars et lui dit que
ce sera 120Kw. Celui-ci rechigne un peu mais finira par accepter.
En poursuivant un peu la
discussion avec lui, il nous apprend qu'un autre couple de Français est passé
courant Mai. Cela correspondrait bien à Nico et Mélo qui ont visité le parc à
ce moment. Quelques jours plus tard nous en aurons la confirmation en
consultant leur blog. Ils y étaient le 20 Mai, le camp était dans le même état,
en "rénovation".
Finalement la soirée se passe
bien, ils sont venu nettoyer les sanitaires, nous sommes au bord de la rivière
à regarder les hippo. Un éléphant viendra même nous rendre visite dans le camp.
Celui-ci mange tranquillement des branches sèches. Nous nous inquiétons un peu
lorsque nous réalisons que le Def est plein de fruits et légumes achetés à Lusaka.
Doucement mais surement l'éléphant s'en rapproche. Nous les entassons tous dans
le frigo et ouvrons une bouteille d'essence pour en couvrir l'odeur. Nous ne
savons si notre subterfuge a fonctionné mais l'éléphant a décidé de continuer
son régime de branche sèche tout en s'éloignant.
Le lodge en "rénovation"
07/07/2014 : Kafue - Mongu
En quittant le camp, nous nous
trompons de piste, nous faisons un bout de piste avant de nous en rendre
compte. Pas bien grave, ce détour nous aura permis de voir pas mal de pukus,
babouins et kudus.
Les kilomètres pour quitter Kafue
en direction de Mongu sont aussi inintéressant que ceux pour rejoindre le parc.
Heureusement la route est plutôt belle et permet de maintenir une bonne vitesse
moyenne.
Mongu est une petite ville mais
on peut y trouver un supermarché. Nath voulait trouver des timbres pour son
papa, la poste est indiquée ouverte de 8h à 18h, il est 15h, elle est fermée.
Le Mutoya camp est une très bonne
surprise. Il est réservé aux 4x4. Lorsque nous y arrivons nous comprenons
pourquoi, les emplacements sont en terrasses sur le versant d'une colline. Le
chemin d'accès est sablonneux et face à la pente. L'endroit est calme et bien
entretenu.
Nous y rencontrons un couple de Sud Af avec leur fils. Ils
viennent dans la région pour pêcher dans le Zambèze. Nous discutons évidemment
voyage.
En étudiant le calendrier nous
nous rendons compte que nous avons pris un peu de retard sur ce que nous
pensions. Cela nous permettra, si nous trainons encore un peu, de faire la
traversée de Chobe (Botswana) avec Eric, un ami Français qui sera dans le coin
avec ses petits enfants. Nous le contactons pour lui proposer. Ca fait bien
longtemps que nous n'avons pas croisé une tête connue, cela ne nous fera pas de
mal.
Mongu camp
08/07 et 09/07/2014 :
Mongu - Sioma Falls et le long du Zambèze
Notre objectif du jour est de se
rapprocher des Sioma Falls. Pour cela il nous faudra prendre un bac pour
traverser le Zambèze. Nous essayons une piste le long de celui-ci qui devrait
nous y conduire mais elle est de plus en plus difficile et nous arrivons
bientôt à un endroit complètement raviné. En demandant notre chemin un gars
nous explique qu'il y a une nouvelle route. Nous devons donc faire demi-tour
afin de la rejoindre. Celle-ci est toute neuve et trace à travers le bush un
grand détour, bien loin des rives du Zambèze que nous étions venu chercher.
Quelques dizaines de kilomètres plus loin un bac est indiqué. Nous en profitons
pour bifurquer et rejoindre la rivière. Ici le Zambèze est très large, plus de
200 mètres. Nous sommes deux véhicules pour la traversée. Nous payons 150kW
(>17€) alors que l'autre voiture ne paiera que 25kW (<3€). Nous sommes
touristes, lui est Zambien. Les touristes sont toujours les bienvenus.
Après cette traversée, nous
arrivons rapidement aux Sioma Falls, nous avions prévu de les visiter demain
mais il est encore tôt, nous décidons donc d'aller nous renseigner sur les
tarifs et la durée de la visite. Les tarifs sont raisonnables, 26kW/personne,
aux quels il faut ajouter 26kW pour la voiture. La visite se faisant à pied
nous ne comprenons pas vraiment pourquoi mais le total d'un peu plus de 9€ nous
semble bien raisonnable par rapport aux 25$ (18€) demandés pour d'autres
cascades en Zambie. En continuant la discussion, nous apprenons que la
communauté locale gère aussi un camp. Le gardien nous propose d'aller le
visiter. Celui-ci est juste à coté d'une belle plage de sable blanc. Le
contraste entre le sable et les roches noires est magnifique. C'est un très bel
endroit. Les toilettes et douches sont spartiates mais le prix est en
proportion, 27Kw/personne soit un peu plus de 6€ pour y passer la nuit à deux.
Pour une fois qu'une communauté locale est raisonnable, nous décidons de rester.
Un peu plus tard dans
l'après-midi nous nous rendons aux chutes. Le pluriel n'est pas de trop. L'eau
coule de toute part et avec un débit impressionnant. La visite en cette saison
permet de se rendre sur un îlot en sautant de rocher en rocher à travers un
petit rapide. La balade nous emmène d'une chute à l'autre, il y en a partout.
Pas étonnant que Livingstone l'ai décrit comme le plus bel endroit qu'il
n'avait jamais vu. Cela était avant qu'il ne découvre les chutes Victoria mais
ça n'enlève rien à la beauté du lieu.
De retour au camp, nous trouvons
notre feu allumé avec un marmite d'eau qui chauffe. Une rapide analyse nous
permet de comprendre que c'est en prévision de la douche qui est un sceau
suspendu entre des murs en bambous. L'eau est pile à la bonne température
lorsque nous nous y essayons. Douche rustique mais fonctionnelle et marrante.
Le lendemain nous décidons de
poursuivre un peu notre route afin de nous rapprocher de la frontière mais
aussi d'essayer d'avoir internet. Nous faisons un essai au Sioma River Camp,
l'endroit est sympa mais l'accueil un peu bizarre par un gars sale et qui fouille
son nez en nous parlant nous freine un peu. Etonnant, il est écrit dans notre
guide que le propriétaire serait l'ambassadeur Danois. Il est tôt, il n'y a pas
internet, nous décidons de tenter notre chance un peu plus loin.
Nous nous rendons donc au Kabula
camp, conseillé par les Sud Af de Mongu. C'est beau et propre mais il n'y a pas
de plage et toujours pas d'internet. Le vrai intérêt du camp est la location de
bateau pour aller pêcher. Nous n'y resterons donc qu'une nuit.
10/07, 11/07/2014 : Katima Mulilo
Nous partons de Kabula camp dans
l'idée de passer une dernière nuit près du Zambèze coté Zambien. Nous nous
rendons donc au Sakazima Island Lodge. Le camping est à l'abandon, les lodges
situés sur une ile sont les seuls en activité. Nous décidons donc de passer la
frontière, quelques kilomètres plus loin. Eric nous ayant conseillé un camp à
Katima Mulilo, c'est là que nous nous rendrons.
Avant de passer la frontière nous
souhaitons nous débarrasser de notre petite monnaie zambienne car nous ne pourrons
pas la changer. Nous nous arrêtons donc sur le bord de la route pour acheter 14
beignets (0.5kW/beignet), la vendeuse à l'air surprise mais ravie d'en vendre
autant d'un coup.
La sortie de la Zambie se passe
rapidement mais il n'en ai pas de même pour l'entrée en Namibie. Nous tombons
sur des minibus de travailleurs Zimbabwéens qui n'ont pas de passeport. Les
formalités d'entrée prennent donc beaucoup plus de temps. Nous sommes arrivés
au mauvais moment. Nous faisons donc la queue. De nombreuses personnes
indisciplinées doublent ce qui ne fait que ralentir notre progression. Une
personne en doublant se fait rembarrer par un monsieur, mais la dame explique
qu'elle a 54 ans, elle ne peut donc pas attendre ! Je suis choquée surtout
qu'elle semble en bonne santé et que plusieurs maman avec leur bébé attendent
leur tour. Ici c'est les anciens qui
sont prioritaires. Une douanière à barbe (assez perturbant) réorganise
enfin les choses mais à sa façon en criant sur tout le monde. Elle nous pousse
et ne veut rien entendre. Nous écoutons ses ordres tout en veillant à ne pas
perdre notre place dans la file d'attente. Nous faisons le bon choix, car ce
sont les gens qui râlent le moins qu'elle fait passer devant. Au final, nous aurons
perdu deux bonnes heures à attendre devant le bureau de l'immigration.
Kabula Camp
Suite coté Namibie 2
Salut les enfants. Des photos toujours aussi magnifiques, celle de l'éléphant qui est dans sa poussière avec la lumière venant de l'arrière est hors concours (merci canon). Tout va bien dans le Loiret. Gros bisous.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerBonjour les enfants. Des photos toujours aussi magnifiques surtout celle de l'éléphant dans sa poussière avec la lumière derrière est hors concours (merci canon). Tout va bien dans le Loiret. Gros bisous
RépondreSupprimerComme quoi, y a pas que mon pote l'éléphant qui trompe énormément.
RépondreSupprimerBises :)
Nik