Nous nous rendons au Nunda camp conseillé par Alain et Babeth. Le proprio est un fana de land, ils nous installerons sur un emplacement idéalement situé au bord de la rivière. Nous pouvons y apercevoir des hippo sur l'autre rive. Deux petits jouent ensemble en faisant des sauts de dauphins. Assez surprenant à observer.
Comme de nombreuses fois jusqu'à
présent, internet est disponible mais non fonctionnel.
22/07/2014 : Nunda, Popa Falls, Mahango NP
Ce matin, nous nous mettons en
route pour la visite des Popa Falls à quelques kilomètres du camp, le prix est
raisonnable mais ce n'est pas extraordinaire ce sont juste quelques rapides. La
visite ne nous prendra donc pas longtemps, nous serons au camp pour déjeuner.
Micka profite de notre temps
libre pour bricoler un peu sur le Def. Nath essai d'accéder à internet mais
sans succès.
En milieu d'après-midi nous nous
mettons en route pour le parc de Mahango. Celui-ci est tout petit mais a la
réputation de réunir pas mal d'espèces. Réputation bien mérité, un vrai
kaléidoscope de ce que nous pouvons rencontrer en Afrique. Dès la réception
nous savons que nous sommes en Namibie, le prix est très raisonnable, on nous
donne un plan et des explications.
23/07/2014 : Nunda_Roy's camp
La route qui relie Rundu à Roy's
camp est une grande ligne droite monotone. Nous passons une barrière
vétérinaire à Mururani. Nous n'avions pas fait attention à cette barrière et
nous avons de la viande dans le réfrigérateur. On nous demande de l'ouvrir. La
viande est au fond, ils ne la voient pas et ne fouillent pas. Heureusement pour
nous car nous aurions été dégouté de la perdre.
Nous nous installons au Roy's
camp qui dispose d'internet mais cela ne fonctionne pas cette après midi. Nous
faisons un petit trail de 2.5km dans la propriété. Celui ci est sans intérêt
mais nous permet de nous dégourdir les jambes. Le camping est assez peuplé,
beaucoup d'allemands en voiture de location y passent la nuit.
La nuit est encore très fraiche 6°.
24/07/2014 : Roy's camp_Etosha Namutoni
Ce matin, Internet fonctionne
mais nous ne voulons pas partir trop tard. Nous mettons quelques photos sur le
blog et direction Etosha. Nous faisons une halte à Tsumeb afin de nous
ravitailler en nourriture et en gasoil. Un français vient vers nous et entame
la discussion. Ils sont là pour 3 semaines entre amis et viennent de sortir
d'Etosha, ils prennent la direction de la bande de Caprivi puis Botswana pour
ensuite redescendre à Johannesburg. Le temps passe et il est déjà midi, nous
nous rendons donc au wimpy (fast food) pour déjeuner avant de reprendre la
route.
Nous arrivons au camp de Namutoni
dans le parc d'Etosha en début d'après midi. Nous réservons donc une nuit à
Namutoni et une nuit à Halali puis nous sortirons par Okaukuejo. Nous payons
donc deux journées dans le parc et notre première nuit à la réception de
Namutoni et devrons payer notre nuit au camp de Halali à la réception de
Halali. Tout ne peut pas se payer au même endroit.
Le camp est immense, c'est un
mini village tout clôturé. Rien à voir avec les bush camp du Bostwana, on se
croirait dans un village vacances avec le bar et la piscine.
Nous installons notre camp puis
partons faire un tour dans le parc en
fin d'après midi. On se trompe de chemin mais on aperçoit un rhino près du
point d'eau. Nous partons donc à sa recherche pour pouvoir l'observer de plus
près. Nous passons 1h à le photographier et le filmer. Celui-ci est habitué à
jouer la star. Cela nous convient, c'est le premier que nous voyons.
Ce soir nous nous préparons du
poulet. Un chacal fait le tour des emplacements pour attraper tout ce qui reste
sans surveillance. Il vient nous rendre visite à plusieurs reprises. L'odeur du
poulet l'attire tellement qu'il s'approchera à 1 mètre de nous. Il reste attentif
à chacun de nos mouvements. Nous le voyons ensuite s'approcher très près d'un
barbecue d'un autre emplacement. Les propriétaires des grillades se mettant à
crier pour le chasser. Il ne faut pas laisser son repas une minute sans
attention ici !
Chaque camp dispose d'un point
d'eau où nous pouvons nous rendre à pieds 24/24h afin d'observer les animaux se
désaltérer. Mais ce soir nous ne voyons aucun animal.
25/07/2014 : Etosha Namutoni_Halali
Les pistes d'Etosha sont praticables
en deux roues motrices et la piste principale est très large et roulante. Les
voitures, bétaillères (camions chargés de touristes) et cars roulent très vite
sur celle-ci. Etosha est un beau parc réputé mais ses pistes et sa
fréquentation font perdre du charme à cet endroit. On perd le coté nature.
Nous voyons éléphants, girafes,
kudu, dik-dik, steenbock, zèbres, gnous, springboks et oryx mais aucun félin.
Au camp, nous entendons les
hyènes la nuit et des lions le matin avant le lever du soleil.
26/07/2014 : Halali_Kamanjab
Au réveil, les lions sont toujours
en train de s'exprimer. Dès la sortie du Def, nous nous munissons de quelques
gâteaux et décidons de nous rendre au point d'eau en espérant que les
rugissements viennent de là. Deux minutes après y être arrivés, nous sommes
récompensés, un jeune male arrive fait le tour du point d'eau et repart dans le
bush 5 minutes plus tard. Il a fait son show et s'en est retourné dans les
coulisses. Nous sommes arrivés au bon moment.
Je me rendrais compte plus tard,
peu fière de moi que j'ai raté l'enregistrement de ses rugissements impressionnants
en mettant mes doigts sur les micros.
Nous sortons par Okaukuejo en fin
de matinée après l'observation des herbivores à un point d'eau. Nous prenons la
direction de Kamanjab par des pistes secondaires mais roulantes.
Le camping Oppi koppi où nous
souhaitons passer la nuit est gratuit pour les overlanders. Nous en profitons
donc pour aller manger au resto. L'endroit est sympa mais fait un peu repère de
chasseur avec tous les trophées empaillés. Ca va du steenbok à la girafe en
passant par le léopard.
Avant de partir, nous avons droit
à une pose photo pour apparaitre dans leur guest book de l'année 2014. En
consultant ceux de 2012 et 2013, nous constatons que la plupart des grands
voyageurs sont de nationalité allemande, hollandaise ou suisse. Il y a quand même
quelques français, parmi ceux ci, nous en retrouvons que nous connaissons.
27/07/2014 : Kamanjab_Khowarib
Avant de quitter le camp, on
discute un peu avec un sud Af qui va dans la même direction que nous. Il nous
indique qu'il est possible d'emprunter le lit de la rivière plutôt que de
prendre la piste.
A l'aide de notre GPS et d'un
guide sur les pistes du Kaokoland, nous commençons la piste qui mène à la rivière Khowarib. Nous doublons les sud Af du camping arrêtés en
bord de piste pour prendre des photos. Nous avons donc confirmation que nous
prenons le même itinéraire qu'eux.
Un peu plus tard, nous empruntons
le lit de la rivière asséchée à cette période de l'année. C'est super, Micka
s'éclate dans le sable mou et le fesh-fesh qui est quand même très
envahissant dans le Def. Parfois la rivière est large parfois plus étroite
entre des murs de terre ou face à des falaises qui feraient fantasmer quelques
grimpeurs. Nous ne croisons que quelques rares locaux et aucun autre véhicule.
Nous retrouvons nos sensations de solitude du Maroc. En Afrique australe il y a
du monde partout mais ce petit bout de terre fait l'exception. Nous aurons cependant
le plaisir de surprendre deux girafes en pleine sieste et quelques steenboks.
Aux trois quart du parcours la
rivière redevient fertile. Un petit cours d'eau se faufile dans le large lit,
un tapis d'herbe rase l'accompagne. C'est à ce moment que la piste décide de
quitter le lit de la rivière pour maintenant le longer. Fini le sable mou,
commence une partie un peu plus trialisante, il faut jouer avec l'érosion des
lieux. Nous suivons bientôt de profondes ornières pleines de fesh-fesh. Ici
cette poussière ultra fine fait ventouse pour nous ralentir et en profite pour
voler à l'assaut de l'habitacle. Des pistes, nous commençons à en avoir
parcouru quelques unes mais nous n'avons jamais été aussi poussiéreux.
Un peu plus loin nous croisons
notre première Himba.
Le paysage est magnifique et nous
venons de parcourir 150km lorsque nous apercevons un community camp d'indiqué. Malgré
l'appréhension de Nath, nous nous y essayons. C'est une bonne surprise de voir
l'endroit aménagé avec goût et très bien entretenu. L'accueil y est souriant et
chaleureux, le prix tout à fait raisonnable. Cependant ce soir, la pompe fait
des caprices, nous n'aurons pas d'eau, nous utiliserons la douchette du Def pour
nous décrasser du fesh-fesh de la journée.
28/07/2014: Khowarib_Epupa Falls
Nous quittons le camp et 5
kilomètres plus loin, nous rejoignons la grande piste qui mène à Opuwo.
Opuwo est une ville hétéroclite,
mélange de Hereros, Himbas et "modernes". Ce mélange est intéressant à observer mais
malheureusement le tourisme de masse à déjà fait ses ravages ici. Beaucoup de
personnes nous accostent, on nous propose de prendre des photos monnayant
finance. Dans le super marché, il y en a qui attendent le touriste pour leur
demander de payer leurs provisions. Ce n'est pas du tout ce que nous cherchons,
nous n'y restons donc pas plus longtemps que nécessaire pour le ravitaillement
en nourriture et en gasoil.
Nous reprenons la piste
principale toujours cap au nord pour rejoindre Epupa falls où passe la rivière
Cunene frontière avec l'Angola.
Les Epupa falls sont de
magnifiques chutes d'eau. Nous faisons une ballade de 2 heures avec un guide en
fin d'après midi. Notre guide est très sympa, il se définit comme un Himba
moderne. Il nous explique qu'il a été a l'école ce qui l'a obligé à quitter son
habit traditionnel. Au fil de la marche, il ramasse les déchets qu'il trouve
sur son chemin, c'est la première fois de notre voyage que nous voyons ça et
nous en sommes très contents. Jusqu'à présent les locaux ne se sont pas montrés
respectueux sur cette item. Nous nous souvenons d'une fois, alors que nous nous
étions arrêtés sur le bord de la route pour cacher nos légumes avant une
barrière vétérinaire au Botswana, une voiture s'arrête derrière nous, ses
occupants jettent par la fenêtre cannettes de bière et paquet de chips puis
repartent aussi sec, nous étions resté là, bouches bée.
Nous apprenons pas mal de chose
sur la culture Himba en discutant avec notre guide. Il est aussi ravi de nous
expliquer pour quoi sont utilisés les différentes essences d'arbres que nous
croisons, parfum ici, médicament là, ou encore toilette. Les femmes Himba ne se
lavant pas, c'est bien pratique.
29/07/2014 : Epupa Falls_Van Zyl'sPass
Pour redescendre dans le sud nous
avons décidé de nous offrir un dernier morceau d'aventure. Nous ne prendrons
pas la piste principale mais de petites qui s'enfoncent dans le Kaokoland. Nous
aimerions nous rendre dans la vallée des fées (Marienfluss). On peut y observer
des cercles nus de toute végétation, intriguant. Pour cela il faudrait passer
par la fameuse Van Zyl's Pass, très réputée dans le monde du 4x4 sud Africain.
Puis ensuite nous voudrions parcourir un peu cette région par des chemins peu
pratiqués avant de ressortir à Sesfontain. Nous ne trouverons pas de station
avant cette ville.
Nous en prenons donc la
direction. Très rapidement la piste ne ressemble plus aux grandes pistes lisses
qui caractérisent la Namibie. Celle-ci est difficile, nous évoluons entre de
petits arbres sur une piste rocailleuse. Nous rencontrons parfois des grosses
marches et quelques ascensions avec des pierres qui ne demandent qu'à se
dérober sous nos pneus. Le pneu de secours, qui est généralement sur le capot,
passera une bonne partie de la journée dans le coffre, là où il ne gêne pas la
visibilité. Nous avançons donc doucement et ne voyons pas beaucoup le paysage.
Plus nous nous rapprochons de la
Van Zyl's Pass moins Nath se sent à l'aise de la parcourir à un seul véhicule.
Il faut dire qu'elle est réputée difficile, cotée 4/4, avec des pentes de 45°
sur de longues portions. Nous passons donc un marché, nous allons passer la
nuit au camp qui se situe juste avant, si un autre véhicule vient, nous irons,
sinon nous passerons plus au sud. Dans ce dernier cas, nous ne ferons pas la
vallée des fées car nous n'aurons pas assez d'autonomie de carburant.
Nous nous arrêtons au community
camp qui se trouve à moins d'un kilomètre de l'entrée de la passe. C'est ici
que nous aurons le plus de chance de rencontrer un autre véhicule. Nous sommes
au calme en bordure d'une rivière asséchée. Un Himba et ses deux jeunes enfants
s'occupent de notre arrivée.
C'est ici que nous comprenons que
la création des community camp doit être gérée par le gouvernement car ils ont
les mêmes aménagements. C'est une très bonne idée qui aide les communautés
locales à subvenir à leurs besoins. Le camp est un peu moins bien entretenu que
le précédant mais l'endroit reste très propre et agréable. Quand c'est fait de
la sorte et que le prix est raisonnable, nous sommes vraiment contents d'être
leurs clients.
30/07/2014 : Van Zyl's Pass_Marble Mine
A part un vieux pick-up local qui
tournait un peu hier soir, il n'y a eu aucun autre véhicule. En signant le
registre nous constatons d'une part qu'il n'y a eu que des Sud Af qui sont
passés par là et d'autre part que le dernier était le 13 juillet. Nous aurions
été très chanceux d'en rencontrer un. Nous sommes donc toujours seuls, nous
passerons par le sud. Micka est déçu mais il faut être raisonnable puis cette
solution a l'avantage de nous faire gagner une journée. Etant attendus à Cape
Town le 15 Août, à près de 3000km de là avec les détours que nous pensons
faire, ce n'est pas négligeable.
La piste continue à être
difficile, les portions de pierriers s'alternent avec celles sablonneuses. Jusqu'à
mi-parcours nous ne voyons toujours pas grand chose du paysage, nous évoluons
dans le bush et croisons quelques rares Himbas.
Des Himbas, nous voyons aussi
leurs cimetières. Intéressant mélange de cultures religieuses. Les croyances
animistes ont subit une cure de christianisation. Nous observons donc des
pierres tombales semblables aux notres à la différence qu'il a des cranes de
vache qui les surplombent, perchées dans un arbre. Il faut savoir que dans la
culture Himba, lorsqu'un homme meurt, sa plus belle vache est tuée le jour même.
Le mort sera alors enroulé dans la peau de bête avant d'être mis en terre.
Autre différence notable, les tombes sont recouvertes de branchage. Ce ne sont
pas n'importe quelles branches, elles proviennent d'un arbre dont le bois est
très dur et imputrescible. La croyance veut qu'elles apportent longévité à
l'esprit du défunt.
Passé un petit col entre les
montagnes Ondjamu et Okamanga, la vue se dégage. Nous pouvons enfin contempler
le paysage dans lequel nous évoluons. Tout est sec, il n'y a rien à perte de
vue. Les mots de Breth, le Sud Af rencontré à Mutinondo, nous reviennent à
l'esprit : "If you go there, you have to know what you do! (Si vous allez
là-bas, vous devez savoir ce que vous faites!)". C'est sûr, ce n'est pas
l'endroit rêver pour tomber en panne.
Un peu plus loin, nous débouchons
dans une immense prairie. L'herbe jaune s'étend à perte de vue entre les
montagnes. Quelques prises de vue plus tard, il nous faut décider d'où nous
allons passer la nuit. Soit nous continuons notre route vers le sud et
bivouaquerons un peu plus loin, la région et sa très faible densité de
population le permet, soit nous traversons cette immense vallée pour rejoindre
un community camp indiqué sur notre carte un peu plus au Nord. Ayant été très
satisfaits des deux précédents community camp et l'envie de parcourir cette
vallée étant forte, nous mettons cap au Nord. Micka ne résiste pas longtemps à
l'appel du hors piste dans cette étendue complètement vierge.
Arrivés au camp nous ne sommes
pas déçus de notre choix. Il est situé à proximité d'une carrière de marbre qui
ne nous semble plus en activité. Nous y sommes seuls, l'endroit est agréable et
propre. La nuit tombée, nous aurons le droit à la visite de deux genettes pas
très farouches. Pendant que nous les observons nous entendons du bruit dans les
toilettes. Nous nous approchons doucement, c'est en fait un chien qui utilise
la cuvette comme gamelle d'eau, surprenant !
31/07/2014 : Marble_Puros
Nous étudions un peu les cartes, la vallée des
fées (Mariental) est bien trop éloignée pour que nous puissions nous permettre
un allée retour. Nous n'aurions pas assez de gasoil. Malheureusement elle
viendra compléter la liste du reste à faire. Aujourd'hui nous continuerons donc
notre route vers le sud. Pour ce faire nous avons bien évidemment décidé de ne
pas suivre la piste principale (D3707), toute petite, elle a été construite
pour donner un accès à la carrière de marbre. Au lieu de cela nous allons
emprunter une nouvelle fois le lit d'une rivière. En réalité ce sera deux
rivières. Nous allons commencer en suivant le cours de la Khumib puis nous la
quitterons et traverserons un petit col pour arriver dans la Hoarusib. Celle-ci
devrait nous conduire jusqu'à Puros.
Pour commencer nous retraversons
cette gigantesque prairie, toujours le même plaisir d'être dans d'immenses
espaces. Nous ne tardons pas à trouver le lit de la rivière Khumib, à sec comme
prévu. Il n'est pas très large à cet endroit et le fond est sablonneux. Nous
sommes étonnés par le nombre d'animaux que nous y croisons. Après des
autruches, des oryx et des springboks, ce sont des girafes puis des chevaux
sauvages. Il n'y a pas d'eau, comment font ils pour boire?
Nous faisons régulièrement
quelques excursions en dehors du lit pour observer les animaux et contempler le
paysage qui est toujours aussi grandiose. Nous évoluons dans un monde minéral. C'est
lors de l'une de ces petites digressions que nous nous rendons compte qu'il est
aussi possible de suivre la vallée un peu plus en hauteur. Nous continuons à
longer la rivière mais nous ne sommes plus entre les petits arbustes et pouvons
admirer le paysage en continu. Nous nous sentons tout petits dans ces décors à
perte de vue. Personne à l'horizon, nous sommes bel et bien seuls. Nous croisons
parfois des campements Himbas abandonnés, en cette saison ils sont dans les
montagnes où nous étions hier.
Arrive le moment où la rivière
Khumib tire trop à l'Ouest pour nous, nous quittons donc son cours pour
franchir un petit col. Nous contournons un massif rocheux impressionnant, le
mont Himba Sphinx. Nous en profitons pour faire une pause déjeuner, en
compagnie de zèbres, avant de plonger vers le lit de la rivière Hoarusib.
Ca y est, nous l'apercevons, il se
présente comme une grande étendue de sable habillée de son écharpe de verdure
se frayant un chemin entre les montagnes.
Nous continuons seuls dans ce
décor pendant encore 30km lorsqu'une voiture débouche dans le lit de la
rivière. Nous sommes surpris de croiser quelqu'un, c'est le premier véhicule
depuis trois jours. C'est signe que nous nous rapprochons de Puros. Ce petit
village est réputé pour l'observation des éléphants du désert. Nous ne tardons
d'ailleurs pas à croiser leur route. Deux beaux spécimens, à l'ombre d'un
arbre, ils n'ont qu'à lever la trompe pour attraper une branche à grignoter.
Nous passerons la nuit au
community camp de Puros, les éléphants y font des allées venues. Le soir venu,
nous sommes invités à prendre l'apéro avec une famille de français. Micka leur
a prêté des outils pour remonter leur véhicule de location qui n'a pas très
bien supporté la tôle ondulée de la piste. Ca nous fait plaisir de pouvoir
s'exprimer avec des inconnus en français.
01/08/2014 : Puros_Sesfontein
L'objectif du jour est de
rejoindre Sesfontein. Pour ce faire nous allons reprendre le lit de la rivière
Hoarisub qui nous conduira plus à l'ouest, à la frontière du parc de la
Skeleton coast. Ensuite nous mettrons cap au sud pour traverser les plaines de
Ganias. De l'autre coté nous rencontrerons le lit de la rivière Hoanib. C'est
elle qui nous conduira jusqu'à Sesfontein. Dans cette zone les éléphants sont
réputés agressifs, deux attaques ont été répertoriées en 1999, c'était il y a
15 ans, ils ont eu le temps de se calmer. Cette itinéraire représente un peu
plus de 170km, c'est donc une grosse journée qui nous attend. Grosse journée
mais ce sera la dernière d'aventure, nous comptons donc bien en profiter.
Nous nous remettons donc en
route. Nous sommes rapidement surpris de voir qu'à partir de Puros, la rivière
est en eau. Rien d'inquiétant, il n'y a pas de profondeur et le fond est dur,
mais nous n'aurions pas imaginé ça. Hier nous avons suivi l'amont de cette
rivière, tout était sec et maintenant l'eau est là. Celle-ci circule donc
lentement en souterrain sur le parcours que nous avons réalisé et émerge ici.
Le paysage alentour reste très minéral mais le lit de la rivière nous parait
frais et vivant par rapport aux paysages de la veille.
Nous arrivons bientôt à notre
terminus, nous n'avons pas le droit de continuer plus loin, après c'est la
Skeleton coast. Nous ne sommes plus qu'à une trentaine de kilomètre de l'océan
mais il faudra attendre pour le voir. Nous bifurquons donc vers le sud, dans
les plaines de Ganias. Par plaine il ne faut pas s'attendre à de grandes
étendues d'herbes. Ici c'est la roche qui règne en maître. C'est donc un reg
que nous allons traverser sur 70km. Autant dire que ce n'est pas le genre
d'endroit où l'on peut dire qu'il fait bon vivre. Il n'y a rien, des pierres à
perte de vue. Nous, on adore! On se sent tellement petit au milieu de ces
paysages. Nous ne sommes pas à un point de vue pour apprécier le décor, nous
faisons partie du décor. Un grain de sable parmi les autres. Le genre de
paysages qui éveille notre instinct d'exploration. Qui nous fait nous demander
ce qu'il peut bien se cacher dans ces étendues vierges. Ne reste t'il pas
quelques choses à découvrir?
Nous traversons donc cet immense
décor de western. Malgré notre bonne vitesse moyenne, il nous arrive parfois
d'avoir l'impression de ne pas avancer. Le paysage est comme une image figée à
travers le pare-brise. Nous n'avons pas de repère visuel proche qui nous
permettraient d'apprécier la vitesse. Tout est lisse, tout est plat. Nous
n'apercevons que des montagnes au loin qui grandissent lentement, très
lentement.
Au bout de ces plaines nous
rencontrons comme prévu la rivière Hoanib. Elle est à sec mais nous y
rencontrons beaucoup de girafes. Elles ne sont pas très farouches et se
laissent approcher d'assez près.
Nous continuons à remonter cette
rivière en rencontrant pas mal d'animaux puis l'eau fait son apparition. Avec
l'eau apparait une végétation plus fraîche et les éléphants ne tardent pas à
compléter le tableau. Nous commençons par rencontrer une mère et son petit.
Elle n'a pas l'aire décidée, à nous laisser passer. Ici, nous ne sommes plus
dans un grand reg où il suffirait de contourner. Le lit de la rivière fait une
trentaine de mètres de large. Il n'y a pas possibilité de passer discrètement.
Elle n'a pas l'air très inquiète, elle mange et laisse même son petit aller de
l'autre coté. Par contre, dès que nous essayons de passer, elle marche vers
nous en gonflant les oreilles ce qui nous force à reculer. Nous pourrions la
prendre de vitesse mais avec son petit de l'autre coté c'est trop dangereux.
Nous jouons donc la patience. Le petit décide enfin de rejoindre sa mère sur le
coté droit, c'est le moment, plein gaz, on s'écarte au maximum sur la gauche en
retenant notre souffle. Elle n'est pas contente mais nous sommes passés. Le
problème avec ces grosses bêtes ce n'est pas qu'ils sont méchants mais ils
aiment jouer les caïds. Ce sont eux les plus gros et aiment en jouer. Aux
points d'eau, il faut qu'ils soient seuls, ils virent même les pigeons.
Un peu plus loin nous tombons nez
à nez avec un grand groupe. Nous ne pouvons pas les contourner, ils occupent
toute la largeur du lit de la rivière et, là où ils sont, nous n'avons pas le
choix dans la trajectoire. La piste passe au milieu des hautes herbes. Encore
une fois il faut jouer la patience, nous restons dans une zone plus dégagée où
ils peuvent passer de chaque coté de la voiture et coupons le moteur. Ils ont
l'air perturbé de nous rencontrer sur leur chemin mais les premiers se lancent
et nous contournent par la droite. Doucement, ils nous observent. Nous pensions
que leur passage n'allait pas durer longtemps. Les premiers étant passés, les
autres n'ont qu'à suivre. C'est globalement ce qui se passe au début. Ils nous
observent tous mais suivent les pas des précédents. Le défilé continu. Arrive
alors deux femelles avec leurs petits. Elles marchent sur la piste. Elles se
rapprochent sans ralentir, nous ont elles vu? Vont elle s'arrêter? La meneuse a
le déclic à quinze mètres de nous. Elle se stoppe et se met en travers de la
piste pour protéger le passage des autres. Elle attend qu'ils passent en nous
observant. Sous le stress elle fait ses besoins. Une fois les petits passés
elle se rapproche encore de nous, marque quelques temps d'arrêt, nous observe,
puis passe enfin.
Après ces quelques sueurs et rires
nerveux, nous nous apprêtons à repartir lorsque nous voyons un grand mâle
fermer la marche. Il arrive d'un pas décidé en suivant la piste. Il continu,
toujours au même rythme. On commence vraiment à se demander si il va s'arrêter.
Il devrait pourtant nous voir, nous sommes juste devant lui, sur la piste. Il
continu à se rapprocher et se stoppe à la flaque d'urine. Il la renifle et nous
regarde. On l'imagine penser : "Hé gamin, c'est toi qui t'amuses à faire
peur aux femelles ?!". Il reprend sa route, toujours en notre direction.
Il n'a pas l'air agressif mais marche d'un pas décidé, nous sommes sur sa
route. Tout à coup nous revient à l'esprit les attaques de 1999. C'était il y a
quinze ans, c'est vieux ! Qu'est ce que quinze ans pour un éléphant? Ne parle
t-on pas de mémoire d'éléphant ? On entend notre cœur battre dans nos tempes.
Nous avons le souffle court. Il n'est maintenant plus qu'à un mètre du capot. Il
se décide enfin à esquisser un virage à droite. Il passera du coté de Micka, tout
près de sa portière. Discrètement et lentement, Micka tente de fermer sa
fenêtre, nous sommes à porté de trompe. C'est bon il est passé, il s'éloigne
gentiment dans nos rétroviseurs. Nous sommes un peu tremblotants, nous n'avions
jamais vu un éléphant d'aussi près. Sous le stress, nous n'avons pas filmé la
scène mais elle restera gravée dans nos mémoires pour un bout de temps.
Après cette demi-heure d'arrêt
forcé nous reprenons notre route. Il y a de plus en plus d'eau dans la rivière
et le fond devient parfois boueux. La piste rejoint donc la rive, c'est sec,
très sec. Nous avons le droit à d'énormes portions de fesh-fesh. Derrière une
bosse, nous tombons dans un trou qui en est rempli. La poussière s'élève de
toute part. Nous ne voyons plus rien, même plus le bout du capot. Ce coup-ci
c'est sûr nous sommes repeint. Le Def continue à avancer, nous sortons du
nuage.
Quelques minutes plus tard nous
rejoignons la piste qui mène à Sesfontain. Nous y trouvons une petite station
service, pour nous la dernière était à Opuwo, il y a 740km. N'étant pas très
loins du community camp de Khowarib que nous avions apprécié, nous y
retournons. Ce soir nous avons des images plein la tête, nous avons adoré la
traversée de cette région. Nous y avons retrouver nos sensations du Maroc, mélange
de liberté, de solitude et d'humilité devant ces paysages gigantesques où
navigation et engagement sont de mises. C'est aussi, malheureusement, le genre
de paysage qui nous rend plus difficile à émerveiller par la suite.
02/08/2014 : Sesfontain_Twyfelfontain
Hier soir nous étions content de
retrouvé ce community camp de Khowarib. L'accueil lors de notre première visite
y avait été irréprochable. Ce coup-ci, le gardien est venu nous demandé de
l'argent pour lui. Comme ça, naturellement, "tu pourrais pas me donner de
l'argent ?". Comme quoi rien n'est gagné.
Ce matin, nous prenons la
direction de la concession privée de Palmwag par la piste principale. Celle-ci
n'a pas d'intérêt particulier. C'est une grande piste très poussiéreuse, nous
sommes contraints de nettoyer nos lunettes de soleil régulièrement pour la
visibilité. A la barrière de la concession et du camping, on nous annonce que
ce dernier est complet. Nous sommes un peu déçus car ce lieu nous a été
conseillé par de nombreux voyageur. Le gardien nous annonce qu'il y a la
possibilité de dormir au rhino trust qui est à quelques mètres de l'entrée. Ce
camp n'a aucun charme, les paysages n'ont rien d'extraordinaire par rapport aux
jours précédents, nous décidons donc de continuer la route pour Twyfelfontain.
Une fois que nous y sommes, nous
tentons notre chance au camping de Mowani, conseillé par Alain et Babeth mais
celui-ci est aussi complet. Décidément nous voyons plus d'impact des vacances
européennes que celles des Sud-Af. On se dirige donc au Aabadi mountain camp en
espérant enfin pouvoir nous poser et manger. Cette fois, c'est la bonne mais
cela se comprend, il n'a pas vraiment de charme et les sanitaires ne permettent
pas une grande intimité lorsqu'il y a plusieurs personnes dans le camp. Il y a
deux douches avec toilettes entourés de bambous qui ne coupent pas très bien les regards.
03/08/2014 : Twyfelfontain_Brandberg
Nous nous rendons au massif du
Brandberg par de petites pistes en passant par Organ Pipes qui est une arnaque
à touristes. Le site est gratuit mais pour aller le voir de plus près, 10
mètres en contrebas, il faut payer un guide de la somme souhaitée. Il y a juste
quelques orgues à voir, rien d'impressionnant. Nous continuerons notre route
sans y descendre. Un peu plus loin, nous passons devant Burnt mountain. C'est
gratuit mais aussi sans intérêt. Un gros talus sombre, rien de plus. Décidément
cette région très touristique ne nous charme pas vraiment. Les centres
d'intérêt ne nous émerveillent pas et les touristes y arrivent par autocars
complets. Peut être que les gravures rupestres valent le détour mais l'afflux de
touristes nous décide à prendre une petite piste qui part en direction du
Brandberg. Passé une cote avec de gros trous, nous nous retrouvons à nouveau
seuls dans de grands espaces arides. La piste est parfois sablonneuse et nous
offre de beaux paysages. Il faut cependant jouer avec de grosses portions de
tôles ondulées et nous finirons par rouler au pas tellement la fréquence et l'amplitude des bosses nous secouent.
Nous arrivons au camping White
lady lodge par le lit de la rivière. Nous nous y installons. Il est situé en
face du massif du Brandberg (point culminant de la Namibie à plus de 2500m). Il
est vraiment très agréable. On profite de la piscine, on joue avec les chiens
et on discute avec une famille de français venus pour 3 semaines. Nous les
avions rapidement croisé à Etosha.
04/08/2014 : Brandberg_Mile 108
Ce matin nous repartons du camp
par de petites pistes pour contourner le Brandberg par l'Ouest. Une fois au sud
de ce massif nous rencontrons le lit de la rivière Messum. C'est lui que nous
allons suivre une bonne partie de la journée. Il nous conduira jusqu'à l'Océan.
Les pistes sont affreuses, il n'y
a que de la tôle ondulée mais les paysages que nous traversons sont superbes.
Nous arrivons au Messum cratère. Nous surplombons cette immense étendue
désertique. Elle semble vierge de toute trace de vie. Nous décidons de faire
notre pause déjeuner dans cette endroit qui nous laisse ébahi. Nous nous
souviendrons longtemps de la Namibie pour ces paysages grandioses dont nous
pouvons profiter dans une parfaite solitude.
L'après-midi nous croiserons de
nombreuses Welwitschias sur la piste. Cette plante n'est pas très jolie mais c'est
une plante millénaire. Certains spécimens ont 1000 à 2000 ans. La plus grande
Welwitschia connue atteint 1.40 mètre de haut et plus de 4 mètres de diamètre.
Notre dernière étape avant
d'arriver sur les plages de l'Atlantique est un grand reg sombre, il s'étend à
perte de vue mais nous sommes à l'affût des indices que la nature nous donne. A
l'horizon, la couleur du ciel change petit à petit. Elle devient d'un bleu plus
profond. Puis le vent se lève. Ca y est nous le voyons ! Il n'y a rien de plus
qu'une grande plage de sable soufflée par les vents mais, aujourd'hui, cet
océan signifie beaucoup pour nous. Il représente la fin de notre boucle entre
les deux océans. Nous avons mis près de 5.5mois pour réaliser ce parcours de 26
306km à travers six pays. Le voyage n'est pas fini, il nous reste encore une
vingtaine de jour en Afrique, mais comme l'a été notre changement de cap à la
sortie du Serengeti, ce point est un pas de plus dans l'avancée de notre
voyage. Un pas qui nous montre que nous nous rapprochons de la fin.
Nous nous arrêtons au camp du
Mile 108. Il y a beaucoup de vent et il ne fait pas chaud mais ce soir, en
regardant l'océan, nous sommes à la fois émerveillés et un peu tristes. Emerveillés
par toutes les images que nous avons en tête, toutes ces rencontres que nous
avons vécu. Un peu tristes car s'en est fini des grandes traversées
aventurières, maintenant il n'y a plus qu'à suivre les grands axes pour
rejoindre Cape Town. Viendra ensuite Port Elizabeth, où nous devrons nous
séparer de notre maison roulante pour la remettre dans un bateau.
05/08 et 06/08/2014 : Mile108 - Swakopmund
Avant de reprendre la piste
direction Swakopmund, nous décidons de profiter un peu encore de ce littoral
désert. Nous remontons un peu vers le Nord, à la recherche d'épaves. Nous ne
tardons pas à en voir. Ici les courants et les vents violents ne font pas de
cadeau. Il faut dire qu'ils sont souvent accompagnés d'un épais brouillard.
C'est à l'approche de l'une de
ces épaves que nous croisons la route d'un groupe de randonneurs. Dans la
région, les âmes qui vivent sont assez rares, nous engageons donc la
discussion. Ils arrivent à leur but, le bord de l'océan. Ils sont partis il y a
une semaine du Brandberg. Ils ont donc cheminé, à pied, dans tous les paysages
arides que nous avons traversés hier. C'est une belle aventure qui fait un peu
rêver Micka.
Arrivés à Swakopmund, nous nous installons
au camping Mile 4 avec internet gratuit, youpi, on va pouvoir mettre à jour le
blog, envoyer des mails et skyper avec notre famille. On profite du grand et
beau spar pour faire les courses.
Le soir nous allons manger au
Nando's (resto de poulet), nous sommes à l'abri du froid et du vent mais pas
des mendiants qui nous regardent par la fenêtre.
Le lendemain nous décidons de
rester afin de continuer la mise à jour du blog mais aussi de prendre un peu de
temps pour visiter Swakopmund. C'est une très jolie petite ville, propre et
entretenue. Ses rues piétonnes et son bord de mer orné de belles villas nous
dépaysent.
Sur le chemin de la douche Micka
rencontre notre voisin de camp, nous ne sommes que deux véhicules sur la
centaine d'emplacements disponibles. C'est un Français, enfin un Français... si
on peut dire. Avec sa femme, ils ont quitté la France il y a longtemps, ça
remonte aux années 60. D'abord pour ouvrir un club de plongé en Israël, puis,
suite à des aléas politiques avec l'Egypte, ils ont dû repenser leur avenir. Ne
sachant pas sur quoi repartir, ils ont décidé d'acheter un camping-car et de
prendre un peu de temps pour réfléchir en voyageant. La balade a duré douze ans
avant de s'arrêter au Zimbabwe. Ils y vivent depuis le début des années 2000.
Ils ont donc connu tous les évènements traumatisants du pays (expropriation des
fermiers blancs, chute du dollar Zimbabwéen, fuite des capitaux, famine...).
Depuis ils bougent en fonction des saisons. Ils passent l'été au Zimbabwe, fuient
la saison des pluies en allant au Cap et viennent en Namibie un mois pour la
pêche au bon moment pour le poisson.
C'est de cette manière que d'une
simple rencontre, nous passons plus de cinq heures à discuter. Nous sommes au
chaud dans leur TP3 (petit camion aménagé) à échanger notre vécu. Évidemment
nous sommes tout ouïe devant ces encyclopédies vivantes. Ils ont connu
l'Afrique à la grande époque.
Nous adorons ces rencontres. Il
est vrai que celles avec les locaux sont assez limitées, trop souvent gâtées
par l'argent. Celles avec les autres voyageurs sont toujours très
enrichissantes. Nous rencontrons des gens complètements différents de ceux que
nous pouvons rencontrer habituellement. Des personnes qui ont des modes de vie
radicalement différents. Une autre vie est possible, même pour nous, il suffit
de le vouloir et de franchir le pas.
07/08/2014 : Swakopmund - Spitzkoppe
Ce matin nous nous remettons en
route. Nos "Français" nous ont bien proposé d'aller à la pêche avec
eux mais nous devons être dans une semaine à Cape Town, à 2 300 km de là, avec tous ce qu'il y a à voir
entre.
Nous mettons donc le cap sur le
Spitzkoppe. Ce sera notre dernier site touristique de Namibie. Après il faudra
tracer sur l'Afrique du Sud.
L'entrée est chère mais l'endroit
vraiment sympa. Nous sommes au milieu de gros massifs rocheux. En s'y promenant
on y croise ses fantômes, le lieu est hanté de rock dassie. Nous les croisons
tout au long de nos crapahutages.
Après quelques séances photos nous
établissons notre camp au pied de la rock arch où nous faisons un bon feu. Il
faut dire que dès que le soleil se cache, la température chute rapidement.
Cette nuit nous aurons le droit à un petit 2°C.
08/08/2014 : Spitzkoppe_Mariental
Nous empruntons la grande route
pour amorcer notre descente vers le sud. Nous passons par Windhoek, la capitale
sans nous y arrêter. Nous retrouvons dans cette partie de la Namibie de grandes
barrières révélatrices des immenses propriétés.
Nous testons le camping Bagatelle
dans une concession privée proche de Mariental mais il est complet, pourtant
dans cette partie de la Namibie, il n'y a pas grand chose à visiter. Nous
faisons alors demi tour et allons au Bastion Farmyard. Il n'est pas idéalement
situé mais il est très propre et nous disposons de nos sanitaires privés et
d'un coin pour faire à manger.
09/08/2014 : Mariental_Karasbru
Nous continuons notre route vers
le sud, la route est monotone et toujours sans intérêt. Nous nous arrêtons au
camping Kleinbegin. Ce camping est tenu par un fermier. La situation n'est
vraiment pas top mais les chèvres nous tiennent compagnie pour la nuit.
La suite sur la page Afrique du Sud
Salut les baroudeurs, magnifiques photos impressionnantes le lion vous l’avez caressé ? Quand au rhinocéros il aurait pu se laver les dents avant de faire la star. Vous ramenez le chacal quémandeur pour tenir compagnie à votre toutou. Profiter à fond de l'Afrique, le retour en métropole approche. On a hâte de vous retrouver. Bises de nous tous. Papa maman.
RépondreSupprimerSalut Nathalie,
RépondreSupprimervotre voyage touche à sa fin. J'imagine que vous devez ressentir ce mélange bizarre de joie et de tristesse : la joie de bientôt rentrer chez soi, et la tristesse de réaliser que va se terminer un grand moment de sa vie. Je me régale toujours à lire vos aventures et à regarder vos photos (même si elles font souvent planter mon vieil ordinateur), et j'ai été rassuré quand j'ai vu le choix raisonnable que vous avez pris pour votre itinéraire retour (vers le Kénya et l'Ouganda çà pouvait être dangereux). Au moins vous êtes restés à l'écart des attentats, des guerres et du virus Ebola, dans une partie de l'Afrique où je ne pensais pas qu'il y avait autant de campements et de points d'accueil. Profitez bien de vos derniers jours. Ici l'actualité est toujours aussi morose, entre déflation et chômage, et les animaux en liberté qu'on rencontre, vu la météo, ce sont surtout des limaces et des escargots.
A+
lionel
C'est tout à fait ca Lionel, mélange de tristesse de voir notre voyage se terminer mais aussi joie que ça ce soit bien passé, et contents de retrouver famille, amis et aussi nourriture française !!! Nous avons retrouvé des airs d'Europe en Afrique du Sud.
SupprimerCoucou les aventuriers. Toujours d'aussi belles photos ! Comme écrit Lionel profitez pleinement de ces derniers jours en Afrique, de ces grands espaces peuples d'animaux sauvages. Après 6 mois à voyager, la sédentarité va vous paraître pénible ! Je suppose que le fesh - fesh est du sable super fin qui pénétré partout. Je croyais que les chacals vivaient en meute. Celui qui est venu vous rendre visite était solitaire ? Le rhinocéros ne paraît pas farouche : ça a permis de prendre de belles photos ! J'ai hâte de vous revoir : heureusement que nous nous sommes parles sur Skype. En attendant, je vous fait de gros bisous à tous les deux. Maman
RépondreSupprimeroui la sédentarité va nous faire bizarre.
Supprimerle fesh fesh penetre partout, c'est horrible mais ca fait parti du jeu.
Les chacals vivent parfois seuls parfois à plusieurs mais c'est rares que nous en voyons plus de 3 ensembles.
Celui qui nous a rendu visite était un petit futé et fénéant qui sait où trouver facilement à manger.
Nous aussi on va être heureux de vous revoir !!
Les éléphants sont vraiment dangereux ! On doit être à la limite d'exprimer sa peur en faisant du bruit mais ça ne plairait sûrement pas à l'éléphant. Vous savez réagir, heureusement. Impressionnante cette scène ! Quelles aventures ! Bisous
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